Après l’ouverture mardi 8 décembre à Rome du Jubilé de la miséricorde par le pape François, c’est dimanche 13 décembre que les Portes saintes seront solennellement ouvertes par les évêques dans la plupart des diocèses.
QU’EST-CE QU’UNE PORTE SAINTE ?
Le commencement d’une année jubilaire – tous les vingt-cinq ans, normalement – est toujours marqué par l’ouverture, par le pape, de la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre au Vatican. Et ce, généralement dans la nuit de Noël, en souvenir de la première ouverture d’année jubilaire, le 24 décembre 1499. À Noël 1999, Jean-Paul II avait célébré l’ouverture du Grand Jubilé de l’an 2000 en poussant les vantaux de bronze de la Porte sainte.
C’est le 11 avril dernier, veille du dimanche de la Divine Miséricorde, que le pape François a annoncé un jubilé extraordinaire de la miséricorde et publié la bulle d’indiction Misericordiae vultus. Il a célébré l’ouverture de ce jubilé, non pas à Noël mais mardi, en la fête de l’Immaculé Conception marquant le 50e anniversaire de la clôture du concile Vatican II : le pape a ouvert la Porte sainte qui était restée fermée et murée de l’intérieur depuis quinze ans.
Historiquement, seules les quatre basiliques majeures de Rome (Saint-Pierre, Saint-Jean du Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-murs) ont une Porte sainte. Mais lors du Jubilé de 2000, des Portes saintes avaient été ouvertes dans tous les diocèses du monde, dans les cathédrales, les basiliques et les sanctuaires. Pour ce Jubilé de la miséricorde, le pape François a souhaité en voir aussi dans des prisons ou des centres d’hébergement, afin d’ouvrir cette démarche aux plus pauvres. Il avait d’ailleurs ouvert une porte sainte à Bangui, capitale de la Centrafrique, lors de son récent voyage.
QUELLE EST LA SIGNIFICATION SPIRITUELLE D’UNE PORTE SAINTE ?
Jésus dit lui-même : « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé » (Jean 10, 9). Franchir une porte sainte signifie donc que l’on « professe Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur ». C’est une décision libre qui suppose une volonté de conversion, un désir d’entrer plus avant dans l’Église catholique.
Dans la bulle d’indiction du Jubilé de 2000, Incarnationis mysterium, Jean-Paul II soulignait que la Porte sainte « évoque le passage du péché à la grâce que tout chrétien est appelé à effectuer ». Dans sa bulle Misericordiae vultus, le pape François indique que « pour passer la Porte sainte, chacun devra faire un pèlerinage (…) signe que la miséricorde est un but à atteindre, qui demande engagement et sacrifice » (§14).
Source: CLAIRE LESEGRETAIN (La Croix)