Les neuf cardinaux entourant le pape François pour la réforme de la Curie ont décidé d’orienter leurs travaux sur la synodalité dans l’Église et sa décentralisation.
« Nous avons ouvert la Porte sainte, ici et dans toutes les cathédrales du monde. » Depuis sa cathédrale de Rome, la basilique Saint-Jean de Latran, le pape François a souligné l’universalité de son geste, qui devait être accompli dimanche 13 décembre par chaque diocèse à travers la planète.
Autant de « Portes de la miséricorde », comme il les a de nouveau désignées ensuite à l’Angélus, ouvertes sur tous les continents. Y compris dans des lieux aussi inattendus qu’une prison, afin que le Jubilé commencé le 8 décembre dernier ne soit pas qu’un événement romain mais une manifestation décentralisée, qui veut témoigner de la proximité de l’Église en tous milieux. Le premier Jubilé post-conciliaire, de 1966, avait déjà été célébré dans les diocèses du monde.
Au-delà du Jubilé, la décentralisation est désormais au cœur de la réflexion sur la réforme du gouvernement de l’Église. Réuni en fin de semaine dernière, le conseil des cardinaux (C9) institué par le pape pour préparer cette réforme a inscrit la décentralisation et la synodalité à l’ordre du jour de ses travaux. Leur session des 8 et 9 février y sera en partie consacrée.
POLIMENT APPLAUDI
L’objectif est de tirer les conséquences pour la Curie du discours clé du pape François à ce sujet. Celui qu’il prononça le 17 octobre pour le cinquantenaire de l’institution du Synode des évêques. « Il n’est pas opportun que le pape remplace les épiscopats locaux dans le discernement de toutes les problématiques qui se présentent sur leurs territoires. En ce sens, je perçois la nécessité de progresser dans une décentralisation salutaire », avait déclaré Jorge Bergoglio, citant sa propre exhortation Evangelii gaudium.
Source: La Croix